Un proverbe chinois dit « La première fois c’est une erreur, la seconde c’est qu’on le fait exprès ». Apprendre de ses erreurs apparaît donc crucial pour progresser et éviter l’auto-critique non constructive. Une neuropsychologue partage trois conseils pour véritablement tirer des leçons de nos erreurs.
Nous avons tous vécu des situations où nous n’avons pas agi comme nous l’aurions souhaité, que ce soit en criant sur nos enfants, en faisant une erreur dans un rapport professionnel ou en oubliant une date importante. Ces moments sont souvent suivis par une auto-critique sévère et des pensées négatives, que nous pensons (à tort) être bénéfiques pour l’avenir. Judy Ho, neuropsychologue et professeur à l’Université Pepperdine, explique dans une interview pour CNBC que ce cycle de pensées peut en réalité saboter nos objectifs au lieu de nous aider à les atteindre. Voici ses précieux conseils pour réellement tirer profit de nos erreurs.
« Le cœur de la force mentale est en fait l’auto-compassion »
Dans un podcast intitulé « Unlocking Us », la chercheuse en sciences humaines et sociales à l’université de Houston, Brené Brown, affirme : « le cœur de la force mentale est en fait l’auto-compassion ». Pour réduire certaines de vos pensées les plus négatives, il est donc contre-productif de se flageller. La science soutient cette idée. Une étude du Centre de recherche et d’éducation sur la compassion et l’altruisme de l’Université de Stanford montre que lorsque vous avez l’impression de ne pas donner le meilleur de vous-même, l’autocritique vous rend plus émotif et incapable d’apprendre de vos erreurs.
« Même si le terme ‘auto-compassion’ peut sembler proche de la faiblesse, il est en réalité le secret de la résilience, de la force face à l’échec, de la capacité à apprendre de ses erreurs et à rebondir avec plus d’enthousiasme », peut-on lire dans ces travaux scientifiques.
3 conseils pour développer l’auto-compassion et mieux apprendre de ses erreurs
Pour mieux rebondir après une erreur, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, Judy Ho propose trois conseils à mettre en pratique immédiatement :
- Etablir une liste de vos pensées négatives : notez vos erreurs et les pensées négatives associées dans une colonne, puis rédigez les preuves qui les contredisent. Souvent, ces contre-arguments sont plus nombreux que l’erreur elle-même, révélant que vous vous auto-sabotez sans raison.
- Mettre en valeur les aspects positifs de l’échec : votre rapport professionnel n’était peut-être pas parfait, mais il a été rendu à temps et a satisfait votre supérieur. Prendre du recul et voir la situation dans son ensemble permet de reconnaître les éléments positifs dans ce qui semble être un échec.
- Admettre que vos sentiments peuvent être simplement des pensées : si vous vous sentez incompétent, prenez cinq minutes pour vous rappeler que ce sentiment est une pensée, pas nécessairement la réalité. Cela aide à prendre du recul sur les émotions négatives envahissantes.
- Se poser la question : si une erreur semble très importante, demandez-vous « m’en souviendrai-je dans 3 mois? » Si la réponse est non, l’erreur est probablement moins grave qu’elle ne paraît. Respirez profondément et avancez !