Vous avez un appareil dentaire et souhaitez faire du sport ? Aucun problème, à condition de suivre quelques conseils, notamment pour certaines disciplines. La Fédération Française d’Orthodontie fournit des recommandations pour minimiser les risques de blessures.
Chaque année, de nombreux accidents sportifs causent des traumatismes, dont 8 % touchent les dents. Pourtant, moins d’un tiers (31,5 %) des sportifs connaissent les mesures à adopter face à ces blessures. Comment protéger les sportifs portant un appareil et que faire en cas de traumatisme ? À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, la Fédération Française d’Orthodontie partage ses conseils pour maintenir une bonne santé dentaire durant le sport.
Les risques pour vos dents varient selon le sport. Les sports de contact sont parmi les plus traumatisants. Que ce soit la boxe, la lutte ou le rugby, il est essentiel de protéger vos dents ! De plus, le taux d’accidents dentaires diffère selon la surface sur laquelle vous pratiquez. Tomber sur une pelouse est toujours moins risqué que sur la glace !
Un autre fait intéressant : les jeunes enfants sont plus susceptibles de subir des accidents bucco-dentaires en raison de leur manque de coordination. Les traumatismes sont particulièrement fréquents entre la naissance et l’âge de six ans, avec une gravité accrue de 11 à 30 % selon une étude.
Le bon geste : protégez vos dents !
Que vous soyez un athlète expérimenté ou amateur, la Fédération Française d’Orthodontie recommande de porter un protège-dents, surtout pour les sports de contact. Cet équipement réduit les chocs et protège votre santé bucco-dentaire. Thermoformable, le protège-dents agit comme une barrière entre vos dents et les tissus mous de votre bouche.
Vous portez un appareil dentaire ? Le docteur et chirurgien-dentiste Audrey Chokron met en garde contre les risques : « Chaque impact au visage peut entraîner une fracture des dents et endommager les muqueuses à cause des aspérités des bagues ». Cependant, des gouttières de protection adaptables existent pour les porteurs d’appareils, protégeant à la fois les dents et l’appareil dentaire ! Il est crucial de remouler ou de changer régulièrement cette protection pour qu’elle s’adapte parfaitement à vos arcades dentaires. Ces produits sont disponibles dans n’importe quel magasin de sport.
Vous portez des aligneurs ou des gouttières ? Bonne nouvelle, ces dispositifs orthodontiques sont plus confortables et compatibles avec la pratique sportive, avec moins de risques de blessures que les appareils dentaires. Toutefois, pour les sports de contact, il faut les retirer et utiliser un protège-dents à la place.
Le chirurgien-dentiste et Président de la Commission de communication de la Fédération Française d’Orthodontie (FFO), David Couchat, explique que les traumatismes dentaires touchent souvent les dents de devant (canines et incisives supérieures). Pour prévenir ces blessures, il recommande « un traitement orthodontique précoce » pour « retrouver la fonction protectrice de la lèvre et du menton », réduisant ainsi le risque et la gravité des traumatismes.
Que faire en cas de choc ?
Si vous portez un appareil dentaire et subissez un choc, il est impératif de consulter votre orthodontiste, même en l’absence de signes visibles ou alarmants ! Des complications peuvent survenir plus tard, et seul un spécialiste peut détecter les signes d’une potentielle anomalie et assurer un suivi sur plusieurs mois.
Une intervention rapide augmente les chances de préserver vos dents en bon état. Sinon, les chocs dentaires peuvent avoir des séquelles importantes et perturber le traitement orthodontique.
Pour établir un diagnostic précis, le spécialiste réalisera une radiographie des dents pour déterminer l’importance du choc et ses conséquences. Il examinera notamment :
- La mobilité d’une ou plusieurs dents ;
- L’apparition de lésions de la muqueuse buccale ou de la peau ;
- La détérioration possible du dispositif d’alignement (bagues ou gouttières) ;
- La vitalité des dents ;
- Les dommages éventuels sur la couronne et la racine (fêlure, fracture…) ;
- Les lésions osseuses possibles ou parfois un déplacement du germe de la dent définitive ;
- La manière dont la dent a été expulsée lors du choc.