Les discussions autour de la discrimination capillaire ont ramené les cheveux féminins au cœur de l’actualité. En effet, la chevelure des femmes est chargée de symbolisme. Une recherche publiée dans la revue Frontiers in Psychology révèle l’importance que les hommes hétérosexuels accordent à la coiffure de leur partenaire.

Une étude révélatrice

Les chercheurs de l’université Yonsei à Séoul (Corée du Sud) ont mené une expérience avec 204 couples mariés. Ils ont demandé à ces couples d’évaluer la fréquence mensuelle de leurs relations sexuelles. L’objectif ? Identifier une éventuelle corrélation entre l’activité sexuelle des couples et… la chevelure des femmes.

Selon les chercheurs, les cheveux pourraient jouer un rôle dans la « sélection sexuelle », un concept brièvement défini par Charles Darwin dans son ouvrage, « L’origine des espèces ». Le naturaliste britannique a suggéré que les femmes aux cheveux attrayants pourraient susciter plus de désir chez les hommes, augmentant ainsi leur succès reproductif.

Expérience et résultats

Les universitaires ont vérifié cette théorie en demandant aux participants d’évaluer la chevelure de leurs partenaires en termes de longueur et de qualité. Les résultats ont montré que les femmes ayant des cheveux longs et attrayants avaient des rapports sexuels plus fréquents avec leur conjoint. « Cela suggère que les cheveux longs et beaux des femmes peuvent provoquer une évaluation positive ainsi que du désir sexuel chez leurs maris, ce qui favorise la cohésion au sein des couples », expliquent les chercheurs.

Interprétation des résultats

Il est important de considérer ces résultats avec prudence. Les auteurs de cette étude soulignent que l’influence des cheveux sur la dynamique sexuelle des couples était « relativement modeste ». D’autres facteurs, non mesurés dans cette étude, influencent certainement davantage la sexualité maritale que la chevelure des femmes.

Un secteur en pleine expansion

Néanmoins, le prétendu pouvoir sexuel des cheveux pourrait expliquer l’intérêt croissant des consommateurs— et surtout des consommatrices— pour les produits capillaires. Ce secteur est en plein essor depuis la crise du Covid, alimenté par une multitude de micro-tendances capillaires nées sur les réseaux sociaux. Leur point commun ? Mettre les cheveux et le cuir chevelu au centre de la routine beauté. De quoi donner (en partie) raison à Darwin.