Observer attentivement chaque changement de son corps peut parfois sauver des vies. C’est le message de Louise, une londonienne de 43 ans, partagé dans Glamour UK. Cette professeur de yoga explique comment une petite anomalie sur ses parties intimes l’a intriguée. Cela s’est avéré être un cancer de la vulve.

L’apparition d’une tâche sur la vulve

À 27 ans, Louise commence à ressentir une gêne : « J’avais 27 ans, mon fils avait environ neuf mois et j’ai remarqué une tâche sur la vulve. J’étais mal à l’aise dans mon jean et je ne voulais pas avoir de rapports avec mon mari à cause de ça car je ne voulais pas qu’il puisse la voir, mais en même temps je me disais : c’est juste une tâche, ça va disparaître ».

Mais lorsque cette tâche persiste et devient plus sombre, Louise fait le bon choix : elle consulte son médecin. Une biopsie est effectuée et le diagnostic tombe : un cancer de la vulve.

Une prise en charge rapide améliore le pronostic

Louise est rapidement prise en charge : « J’ai été opérée et ils ont fini par retirer mes petites lèvres gauches intérieures du vagin. Après avoir supprimé toute cette zone, ils n’étaient toujours pas sûrs d’avoir enlevé toutes les traces du cancer ». Les médecins lui retirent alors les ganglions lymphatiques de l’aine et découvrent que le cancer est éradiqué. « La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y avait pas de cancer dans cette zone. J’ai eu beaucoup de chance : je n’ai pas eu besoin de chimiothérapie ni de radiothérapie ».

Les suites ne sont pas simples pour elle : quelques complications comme une infection et une rechute 15 ans plus tard, rapidement traitée par chirurgie. Mais aujourd’hui, Louise reste optimiste.

« Vous pouvez toujours avoir des relations sexuelles. Vous pouvez toujours ressentir – pas de la même manière, mais ce n’est pas grave. Je n’ai pas eu beaucoup de traitements sévères, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, mais cela m’a aidée à réfléchir : je vais m’en sortir et tout ira bien à nouveau ».

Cancer de la vulve : les symptômes à surveiller

Consulté sur le sujet, le Dr Gérald Kerzek, directeur médical de Doctissimo, rappelle que le cancer de la vulve (la vulve étant la partie des organes génitaux de l’appareil reproducteur féminin visible à l’extérieur du corps) est une tumeur maligne se développant à partir des tissus génitaux féminins.

Les symptômes peuvent inclure :

  • Des démangeaisons persistantes, parfois associées à des plaques rouges ou blanches sur la vulve ;
  • Une douleur et une sensibilité, telles que des brûlures, des picotements ou des douleurs persistantes ;
  • Des saignements anormaux, surtout lors des rapports sexuels ou des mictions ;
  • Une masse ressemblant à une verrue ou une excroissance sur la vulve ;
  • Un changement de couleur de la peau, comme des rougeurs, un épaississement ou un ulcère.

Dans tous les cas, l’apparition d’un nouvel aspect ou d’une nouvelle sensation doit inciter à consulter.

« Encore une fois, mieux vaut consulter pour rien, avec si nécessaire des prélèvements (biopsie). La précocité du diagnostic est essentielle pour le pronostic ! »

Un conseil appuyé par Louise dans son témoignage.

« Vous n’avez rien à perdre à faire vérifier. Dans le pire des cas, c’est une perte d’une demi-heure. Ne soyez pas gêné, et même si vous l’êtes, ne laissez pas cela vous empêcher d’y aller – ce sentiment est éphémère et votre santé est plus importante. Offrez-vous une investigation vulvaire, puis offrez-vous un café et un gâteau après ».